Crédit immobilier : Les banques durcissent les conditions d octroi mais les taux d intérêts restent bas
Difficile d’emprunter en période confinement, les banques se concentrant sur les dossiers de prêt en cours et les demandes de report d’échéances. Pourtant, les taux restent attractifs, bien que, depuis février, les banques aient durci les conditions d’octroi de crédits.
Coronavirus oblige, les demandes de prêts immobiliers sont à l’arrêt. Les banques, dépassées comme tout le monde par la pandémie, n’acceptent plus de nouveaux dossiers. Elles se concentrent sur ceux en cours et gère l’affluence des demandes de report d’échéances.
Du côté des taux, c’est le flou…
Jusqu’ici pas de grand changement dans les barèmes des banques : les taux restent très bas et globalement stables. Certains établissements appliquent quelques hausses légères mais très ciblées, d’autres baissent et le reste ne bouge pas. Mais évidemment, l’épidémie de Coronavirus aura un effet sur les taux de crédit. En fait, l’évolution des taux dépendra surtout de l’évolution de l’épidémie. Et des nouvelles mesures prises par la BCE. En attendant,
… et de la durée du confinement dépendra l’évolution des taux
Si le confinement se prolonge, les particuliers ne chercheront évidemment pas à contracter de prêts. Dans ces conditions, les banques pourraient se montrer généreuses et maintenir des taux bas pour rattraper leur retard de production de crédits, quitte à rogner sur leurs marges, et encourager les Français à emprunter !
Le HCSF avait déjà bouleversé la donne en début d’année
Après une année immobilière 2019 exceptionnelle avec des taux records (0,39 % sur 15 ans par exemple), la production de crédits affichait déjà un ralentissement en début d’année, les banques ayant pris au mot les recommandations du HCSF, visant à limiter l’octroi du crédit immobilier et imposant une durée d’emprunt de 25 ans maximum et 33% d’endettement.
L’APIC alerte le Gouvernement
Dès février, les banques ont décidé de durcir les conditions d’octroi des prêts. Elles ont décidé de serrer la vis sur les durées de 25 ans, les revenus les plus faibles ou avec peu d’apport. Et depuis l’annonce des mesures de confinement, l’APIC, (l’Association Professionnelle des Intermédiaires en crédit), regrette un blocage progressif du secteur du crédit, en particulier celui du crédit immobilier aux particuliers.