Depuis le 1er février dernier, un décret du Journal Officiel permet de revaloriser le taux d’usure mensuellement. Pour rappel : le taux d’usure est le taux maximum (tout inclus : taux, assurance, garantie, frais…) auquel les banques peuvent prêter. S’il a longtemps protégé les emprunteurs, lorsqu’il est trop bas, il est un frein à l’accès au crédit immobilier. Avec des taux de crédits en hausse, il empêche les candidats à l’acquisition d’accéder au crédit.
Un taux d’usure à 6% pour les prêts sur 20 ans et plus
Depuis le 1er février, le taux d’usure est en hausse constante. Car, avec la remontée des taux, c’est de façon très mécanique que le taux d’usure a encore augmenté de +0,24 centièmes depuis le 1er octobre, pour atteindre 5,80% pour les taux sur 20 ans et plus (contre 5,56% le mois dernier). Et c’est une bonne nouvelle car chaque hausse redonne de l’air aux banques pour prêter au juste prix eu égard aux taux auxquels elles empruntent.
« Petit à petit, l’usure n’est plus un problème, décrypte Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux. En effet, même si c’est contre intuitif, chaque hausse de ce taux d’usure est une bonne nouvelle car cela redonne de l’air aux banques pour prêter au juste prix eu égard aux taux auxquels elles empruntent. Cela permettra ainsi à terme le retour de banques, (notamment celles qui sont pour le moment en retrait de la production de crédit immobilier) dans l’offre bancaire et donc une offre plus large pour les emprunteurs.»
L’offre de crédit est plus large
Autre bonne nouvelle, la fin de l’année approche et les banques préparent 2024. « L’offre de crédit s’accroît et il existe donc plus de possibilités de trouver une banque qui accepte de financer un projet. La concurrence a toujours un impact sur le prix en maintenant un juste équilibre entre le prix du crédit pour l’emprunteur et la marge pour l’établissement prêteur », précise Cécile Roquelaure, Directrice des Etudes d’Empruntis.